vendredi 28 décembre 2012

Mamma

 J’ai hésité à vous parler de ce resto et puis finalement, je me suis dit que même si ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais, c’était tout de même très bon.
Je m’explique: je lis un article sur ce resto qui vante les mérites de leurs plats de pâtes. Je fouine pour visualiser quelques photos des lieux : déco vintage à souhait, mais le bon vintage, pas le bric à brac, le vrai vintage recherché, travaillé (même si 80% de la population doit trouver ça ringard et kitsch...). Je me décide et propose à mon chéri fan de pâtes de nous y retrouver.

L’ambiance est conforme aux photos, ouf! Mais quelle déconvenue en constatant qu’il n’y avait pas un seul plat de pâtes à la carte. A tel point que nous étions persuadés qu’il manquait une page au menu... Quelle naïveté! Non, nous étions simplement dans une pizzzeria qui propose de temps en temps des pâtes en plat du jour... mais pas aujourd’hui.  Tant pis, c’est bon une pizza.

Nouvelle déconvenue: aucune pizza classique, type tomate, mozza, jambon, oeuf. Comme évoqué dans un article précédent avec le sandwich américain ou le hamburger,  je suis un peu frileuse avec les mélanges exotiques type pizza viande hâchée ananas ou pizza saucisse de morteau raclette.

Bon, il va donc falloir que je me lance... Mon choix se porte sur une pizza crème d’artichaut, artichauts barigoule et roquette. Et là, c’est la révélation, c’est délicieux.

Mamma Osteria m’a fait découvrir que certaines pizzas pouvaient être bonnes sans le sacro-saint mélange tomate jambon. Un grand merci pour cette découverte et surtout félicitations au style du serveur/propriétaire, inimitable avec son noeud papillon parfaitement assorti au décor. Ce n’est d’ailleurs à mon avis pas un hasard si j’ai aimé ce lieu puisque j’ai découvert que les proprios étaient amis avec les créateurs de ma boutique de déco préférée sur Lyon, à savoir Maison Hand (un peu de pub au passage ne fait jamais de mal...).

Prix: on ouvre les yeux (pour des pizzas...)
Coordonnées: 10 r Pleney 69001 Lyon - Tel: 04 78 39 50 74


samedi 15 décembre 2012

Les fils à maman

Vous savez quoi? Je n’ai JAMAIS mangé de hamburgers dans un Mac Do ou un Quick! Incroyable à notre époque... peut-être est-ce en lien avec mon goût pour le mobilier vintage... peut-être aurais-je dû vivre à une autre époque...

J’avoue avoir du mal avec le concept viande hachée + pain. Cela ne fait pas du tout partie de mon imaginaire culinaire, et je voue une aversion beaucoup plus forte au sandwich américain: viande hachée + frites +pain.  Alors là, ça dépasse largement mes facultés de compréhension. (je fais un peu vieille peau avec ces quelques lignes, non?)

Et pourtant, j’ai décidé de prendre mon baptême du feu chez Les Fils à Maman.
Il faut dire que l’atmosphère met en confiance. Tout est délicieusement régressif: goldorak (mon préféré!), sheila, casimir, scoubidou, san ku kaï, lucky luke, l’amour du risque, 2 flics à miami... j’en passe et des meilleurs. Je vois déjà vos visages souriants, vous remémorant ces instants délicieux passés devant votre poste de télévision (enfin si vous avez plus de 35 ans, car en dessous, ces noms doivent vous sembler bien obscurs...). Donc je m’installe dans cette atmosphère douillette avec 2 copines et nous décidons sans nous concerter de tester le hamburger maison.

Et là, bonne surprise, des frites aussi bonnes que celles du resto «l’entrecôte» (dont je ne vous ai d’ailleurs jamais parlé mais qui mérite le détour, non pour le décor mais uniquement pour les frites et la sauce. Attention! «L’entrecôte», pas «la maison de l’entrecôte», très mauvaise imitation du 1er) et pas de sauce dégoulinante, pas de goût sucré type ketchup (ça aussi, je peux l’avouer, je n’ai JAMAIS mangé de ketchup... encore une incompréhension culinaire pour moi!), juste de la bonne viande et du bon pain. Il n’en fallait pas plus pour me réconcilier avec les vrais hamburgers. 

Je suppose que les puristes du hamburger ne tiendront pas compte de mon avis car je n’ai effectivement aucune expérience en la matière, mais tant pis, moi, ça m’a plu!

Prix: les yeux fermés
Coordonnées: 25 r Arbre Sec 69001 LYON - 04 78 39 57 57


vendredi 14 décembre 2012

La rémanence


Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas encore écrit sur ce restaurant alors que j’y suis déjà allée plusieurs fois et que c’est avec un plaisir non dissimulé que j’y retourne.
Mon inconscient me pousse peut-être à ne pas partager cette adresse et à la garder bien au chaud pour moi toute seule?
Ou alors il me faut plusieurs jours avant de redescendre de mon petit nuage gustatif?
Je ne sais pas trop, mais cette fois-ci, c’est décidé, je me lance... enfin, cela fait maintenant un mois exactement que j’y suis allée.

Autre incompréhension pour moi: je passe un moment divin, les plats sont aussi bons que beaux, et pourtant, si je n’écris pas tout de suite, j’oublie en quelques jours ce que j’ai mangé. J’entends déjà les mauvaises langues susurrer: «C’est que ça ne devait pas être si bon que ça...». Eh bien si pourtant. Un peu comme les titres de films ou de bouquins. Je suis capable de louer (oui, nous avons encore un vidéo club à la Croix-Rousse et nous aimons y aller... old fashion...) un film trois fois en pensant ne jamais l’avoir vu, et découvrir dès les premières images que je le connais en fait par coeur.
J’ai donc triché pour La Rémanence et suis allée consulter leur menu sur internet et là, oh miracle, tout m’est revenu immédiatement!

Le merveilleux événement que je vis actuellement m’empêchant de goûter à tout, je dirais même m’obligeant à faire des choix drastiques, quasi monacaux, je trouve rarement mon bonheur dans les menus et joue les princesses en choisissant tout à la carte. Privilège, privilège...
Mais ce n’est pas tout: les viandes se dégustant rarement archicuites dans ce genre de restaurant, je me rabats tristement sur le poisson qui n’est pas vraiment ma tasse de thé. Vous pouvez vous demander à cet instant pourquoi je continue à aller au restaurant avec toutes ces contraintes. Je vous l’accorde, on peut se le demander. Mais c’est peut-être parce que tout le monde me dit que dans quelques mois, je ne pourrai plus y aller aussi souvent? Allez savoir...

Mais revenons au menu, évidemment c’était délicieux mais mon détail du goût portera sur les desserts. Je dis bien «les» desserts car mon chéri qui n’est pas fan de dessert s’est extasié longuement sur sa mousse de chocolat noire à l’ancienne. Il n’en a pas laissé une miette et ça, je peux vous dire que c’est un excellent indicateur.

De mon côté, c’est avec une certaine inquiétude que j’ai opté pour le mi-cuit chocolat intérieur cacahuète, ma référence en la matière étant le bien-nommé Balthazar. 
J’avoue, j’ai du mal à les départager,  j’ai envie de faire mon Jacques Martin et dire que tout le monde a gagné...

Prix: on écarquille les yeux
Coordonnées: 31 rue du bât d'argent 69001 Lyon - 04 72 00 08 08






Le moelleux et le poisson au polaroïd...

mercredi 14 novembre 2012

Brasserie des Brotteaux

Ayant travaillé de nombreuses années près de la Part-Dieu, la Brasserie des Brotteaux était devenue une sorte de cantine. Mes pérégrinations professionnelles m’en éloignant, c’est toujours avec grand plaisir que j’y retourne.

La salle principale baigne dans son jus art nouveau (vous avez remarqué que je suis assez sensible à l’esprit des lieux) et mérite qu’on s’y arrête, ne serait-ce que pour boire un café. 
Exit les ambiances «lounge» à la mode (je déteste ce terme qui désigne tout et surtout rien quand on ne sait pas quoi dire d’autre, un peu comme quand une amie vous montre sa nouvelle tenue que vous trouvez affreuse, et que, pour ne pas la blesser, vous lui annoncez avec un grand sourire: «C’est original». Que celles et ceux qui n’ont jamais fait ça me jettent la première pierre...). Donc, une salle dans laquelle vous pouvez passer une heure à regarder les murs et le plafond tant la décoration est riche de détails qu’on ne sait plus trop faire aujourd’hui. Et pourtant j’aime nos designers contemporains, mais là, tout de même, chapeau bas aux artistes du début du siècle dernier.

Sinon, l’équipe est charmante (il est vrai que par la force de l’habitude, j’ai souvent droit à une coupe de champagne en apéro, ce qui participe au plaisir du moment...) et très professionnelle, à l’image du patron.

Quant à l’assiette, le chef étant juste brillant, on ne sait que choisir. Une découverte pour moi: la joue de boeuf. Je n’en avais jamais mangé avant cette fois-là à la brasserie. C’est étonnant, fondant, et fort en goût. La carte change, donc vous n’aurez peut-être pas l’occasion d’y goûter mais retenez juste que les sauces ne resteront pas au fond de votre assiette, car vous n’aurez pas d’autre choix que de saucer jusqu’à la dernière goutte.

Prix: on ouvre les yeux
Coordonnées: 1 place Jules ferry 69006 Lyon - 04 72 74 03 98




mardi 30 octobre 2012

Casseroles et vieilles gamelles


Je parlais précédemment de mes légendaires envies de dernière minute et j’ai vraiment atteint les sommets avec une amie en ce vendredi soir. 

Petit ciné fort sympathique et envie toute légitime de dîner en sortant de celui-ci pour échanger sur nos impressions. Là, un moment surréaliste se produit: je roule dans les rues de Lyon pendant que mon amie, confortablement assise sur le siège passager, appelle les différents restos qui nous tentent et qui nous répondent invariablement qu’ils sont complets.
Toute confiante en les ressources de ma Croix-Rousse natale ou presque (!), je lui propose d’y monter pour aller au Bon Beurre (voir commentaire plus haut). Nous nous garons à proximité et je tombe nez à nez avec le resto Casseroles et Vieilles Gamelles dont j’avais écrit le nom sur un post-it il y a fort longtemps.

Décision prise, nous jetons notre dévolu sur ce resto.

Et là, une autre petite tranche de vie comme je les aime se produit: ne vous est-il jamais arrivé de croiser un personne dans la rue, quasiment tous les jours, et de vous demander ce qu’elle peut bien faire dans la vie? Eh bien, c’est ce qu’il m’est arrivé: je croisais un homme tous les jours à la Croix-Rousse avec une tête tellement sympathique, respirant tellement la bonhommie qu’il avait attiré mon attention. 
Je passe la porte du resto et je tombe nez à nez avec lui! Voilà, je sais maintenant qu’il tient le resto Casseroles et Vieilles Gamelles.
Cette entrée en matière m’a bien évidemment mise dans de très bonnes dispositions et son discours pour nous accueillir a confirmé la sympathie qu’il dégageait dans la rue.
Donc rien que pour l’accueil, je vous conseille d’y aller.

Sinon côté détail du goût, mon coeur balance entre le feuilleté courgettes, chèvre, miel et l’osso-bucco façon mémé Georgette avec son écrasé de pommes de terre dont la viande fondait comme du beurre (mêmes impressions que pour le resto Cantinetta). Je ne sais où donner ma préférence...
Je sèche, je ne peux en dire plus, c’est juste simple et bon.

Prix: les yeux fermés
Coordonnées: 64 grande rue de la Croix-Rousse 69004 Lyon - 04 78 29 62 71


Oui j'aime les vieilles photos et les ambiances surrannées...

vendredi 26 octobre 2012

Le cosy


Me voici de retour! Ce n'est pas faute d'avoir testé de nouveaux restaurants (au moins 1 par semaine) mais franchement, peu d'entre eux ont retenu mon attention, et comme je m'attache à ne vous parler que de ceux que j'aime, le choix se fait de plus en plus restreint...

Mes légendaires envies de dernière minute me causent bien du souci pour tester les bons restaurants. J’appelle au dernier moment et c’est souvent complet mais j’insiste et je persiste jusqu’à assouvir mon envie.

C’est donc avec une joie non dissimulée que je me suis enfin assise à la terrasse du Cosy. Resto croix-roussien, oui, je sais, on ne se refait pas et cela ne va pas aller en s’arrangeant, croyez-moi...

Bref (j’aime ce mot de transition - peut-être est-ce dû à mon addiction à la mini-série Bref de Canal + - qui n’est d’ailleurs plus diffusée cette année, mais la présence de Kyan Khojandi dans le dernier spectacle de Florence Foresti me laisse à penser que ce créatif est loin d’avoir rangé ses affaires au placard....). Mais re-bref, je m’égare.

Donc Le Cosy, accueil charmant, ultra professionnel, l’expression «sens client» n’est pas vaine en ces lieux.
Un petit événement m’oblige à sélectionner de manière drastique ce que je mange, c’est donc non sans une certaine frustration que je commence à détailler la carte. J’aime tester les restos le midi et surtout la carte du midi. Vous l’aurez remarqué, de manière générale, les plats sont plus souvent renouvelés que le soir et les cuistots ont moins de temps car tout le monde est pressé. De ce fait, ils doivent résoudre l’équation à plusieurs inconnues: non-rôdage du plat + temps limité + prix serré = satisfaction client. Chapeau bas à ceux qui la résolvent, ils sont sûrs de faire revenir leurs clients le soir.

Mais pour l’heure, en ce midi, certainement un des derniers en terrasse, j’ai choisi de porter mon dévolu sur une tarte fine de champignons.
L’assiette arrive, le dressage est parfait, ce qui ne gâche rien. 
Passé le moment de la contemplation, je porte un morceau en bouche, et là, tout ce qui fait la réussite d’un plat est condensé dans ces 25 cm2 de douceur, de fruité, de piquant.
Le plat est dans la parfaite continuité de l’entrée, tout ce qui faut pour étonner, ravir les yeux et se délecter.
Pas le temps malheureusement pour un dessert mais ce resto sera testé un soir, c’est sûr!

Prix: on ouvre les yeux
Coordonnées: 36 rue du Mail 69004 Lyon - 04 78 28 98 40

mercredi 26 septembre 2012

Léon de Lyon


J’aime autant les petits bouis bouis que les restos chics, chacun sachant mettre en avant ses atouts propres.

Léon fait partie des restos chics, le resto dans lequel vous emmenez un client, votre belle-famille, votre douce pour l’épater... sans vous ruiner. Les serveurs sont habillés en vrais serveurs (!), les serviettes sont en tissu, la déco est dans le style classique chic. Vous allez dire que je suis en train de parler d’une brasserie de Bocuse et vous n’auriez pas tout à fait tort, tant la ressemblance est frappante.

Les propriétaires respectifs ne seraient peut-être pas heureux de cette comparaison, mais il faut avouer que leurs restos sont vraiment des frères jumeaux. Bref... du bon, du classique et leur purée, surtout leur purée. 

Je suis fan de purée, pour la simplicité de cet accompagnement qui peut vite être complètement raté: trop sèche, trop liquide, trop fade, mais qui, si elle est bien préparée, peut devenir un vrai régal. Et c’est le cas chez Léon. 

Il faudrait se payer le culot de demander un simple plat de purée, tant elle se suffit à elle-même. Elle concentre toutes les qualités d’une vraie bonne purée (à l’instar de celle de Le Bec quand il officiait dans son resto étoilé): vous ne sentez pas le goût du beurre mais vous en décelez le fondant, vous ne sentez pas le goût de la crème mais vous en reconnaissez la texture. Le tout parsemé de quelques tomates et vous voilà transporté dans une autre dimension. La fourchette en bouche, vous laissez agir et souriez. Tout est dit!

Prix: on ouvre les yeux
Coordonnées: 1 rue Pleney 69002 Lyon - 04 72 10 11 12

lundi 17 septembre 2012

Magali et Martin


Résolution numéro 1 de la rentrée: mettre en ligne mes commentaires sur les restos dès leur écriture...
Je me rattrape donc avec un resto testé cet été.

Il fallait être motivé pour s’installer par 35° à l’extérieur dans un petit resto sans terrasse et avec une très légère climatisation.
Pourtant le souvenir d’une cuisine fabuleuse ne nous a pas fait hésiter un seul instant.
L’endroit est calme, paisible, niché dans une petite rue dans laquelle on ne passe jamais si on ne la connaît pas. Un peu le resto du bout du monde en fait...

Ici le festival des réjouissances se passe aussi bien au niveau des yeux qu’au niveau du goût. Je n’ai pas pris de photo (non toujours pas!) mais vous pouvez me croire sur parole, le chef est un artiste. Je m’attarderai ici sur son rôti de lapin au romarin, parce que j’aime le lapin et j’aime le romarin.

Mais pas le lapin tout sec qu’on vous sert classiquement et que vous essayez de machouiller avec aisance et distinction, tout en continuant la conversation avec vos amis. Celui-là même que vous êtes obligé d’avaler avec un verre d’eau, sans quoi vous risqueriez de vous étouffer. Vous voyez de quoi je parle?

Chez Magali et Martin, le lapin fond dans la bouche et s’imprègne doucement du jus du romarin. Vous ne résistez pas à l’envie de tremper votre fourchette de purée faite maison (aérienne et crémeuse à la fois, soit dit en passant) dans la sauce, tout en essayant de ramasser au passage les champignons sautés, voire même caramélisés au romarin. Mmmm, j’en redemande.

On n’a pas envie que ça se termine, on sauce et re-sauce son assiette jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement nettoyée et on se dit qu’on reviendra vite tester les autres plats...

Prix: les yeux fermés
Coordonnées: 11 rue de Augustins 69001 Lyon - 04 72 00 88 01

jeudi 9 août 2012

La cantinetta


Italie quand tu nous tiens... Vous l’avez compris, je suis accro à la cuisine italienne mais également accro à la cuisine de Thomas, rue Laurencin. Il me fallait donc tester sa dernière oeuvre: «La cantinetta», toujours rue Laurencin bien évidemment.

On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de Thomas: un service impeccable, un décor travaillé, des plats simples et savoureux. Cet homme a compris que chaque détail compte et ne se contente pas d’être irréprochable en cuisine, il est parfait sur tous les aspects qui composent un restaurant. Des leçons à prendre...

La carte est courte mais alléchante et je me décide pour le plat du jour.  J’aime voir si un restaurant fait ses plats du jour à la va vite parce que moins cher qu’un plat à la carte, ou s’il y met la même attention. Vous vous doutez de la réponse concernant Thomas! C’était parfait. Un rôti de veau façon osso-bucco, une pure merveille... J’en salive encore en écrivant ces lignes. Avez-vous déjà mangé du beurre au goût de veau? C’est à peu près la texture de la viande que j’ai mangée. Je ne sais pas combien de temps elle a mijoté mais ce n’est certainement pas un plat fait à la dernière minute.

J’aurais aimé vous parler également des anti-pasti que nous avons dégustés en entrée, pas juste la tomate séchée et un bout de jambon serrano, non un vrai travail de recherche et de composition. Mais je dois m’en tenir à un seul détail alors allez vous en rendre compte par vous même...

Prix: on ouvre les yeux
Coordonnées: 3 rue Laurencin 69002 Lyon - 04 72 60 94 53

jeudi 26 juillet 2012

Au 14 février


Un restaurant qui affiche 14 couverts doit être bien sûr de sa qualité pour imaginer vivre de son métier. Et pourtant, il faut s’y rendre pour comprendre leur philosophie.

Atmosphère intimiste (forcément la taille de la salle est en rapport avec le nombre de couverts!), ambiance japonisante sans excès, accueil sobre et souriant, on sent que chaque détail a été réfléchi et travaillé.

Je ne sais pas si je vais réellement avoir un avis objectif sur ce restaurant car mon chéri m’y avait conviée pour fêter mon anniversaire. C’est donc flottant sur mon petit nuage que je me suis laissée porter par le menu gastronomique unique et surprise. Le chef respecte son sacro-saint ratio 90/10: une touche japonaise dans une cuisine française, et c’est tout simplement divin...

Il m’a fallu me remettre les idées en place et faire un choix cornélien après la succession d’amuse-bouches, entrées, plats, desserts (vous avez remarqué que tout est écrit au pluriel, ce n’est pas une erreur, c’est la réalité...) pour trouver un détail du goût. Mon choix s’est porté sur une prouesse culinaire étonnante. Dommage que je ne sois pas une adepte des photos au restaurant car vous auriez pu vous en rendre compte par vous-même. 

Une brioche grillée aussi épaisse qu’une hostie, avec en son centre, une rondelle de saucisson. Un saucisson brioché en somme, un bon plat lyonnais donc... Certes, mais avez-vous déjà essayé de couper une tranche de brioche de 2 millimètres? Moi non, et je ne m’y risquerai pas...
Ce petit détail vous laisse augurer de la finesse des plats qui ont suivi...
Prix: on écarquille les yeux
Coordonnées: 6 rue Mourguet 69005 Lyon - 04 78 92 91 39

dimanche 1 juillet 2012

New York


De retour de New-York, je ne peux m’empêcher de vous parler de 2 pépites découvertes là-bas.
Je ne sais pas comment vous fonctionnez lorsque vous êtes à l’étranger et que vous cherchez un restaurant, mais pour ma part, je suis toujours extrêmement frustrée par les propositions des guides touristiques.
Pour preuve, avant New-York, nous étions à Washington DC, et les quelques restos recommandés et testés ne méritent même pas qu’on s’y attarde, voire au contraire qu’on donne leurs noms pour les éviter.

Pour New-York, cette fois-ci, je m’y suis prise différemment: j’ai ANTICIPE! J’ai fouiné pour trouver les bons restos du moment, et oh miracle, j’ai trouvé!

Le 1er s’appelle Ballato’s. Décor suranné dans un quartier trendy de New-York, une vraie cuisine italienne (cf le Tartufo pour ma définition de la vraie cuisine italienne!), de magnifiques lustres à pampilles (vraiment magnifiques et je pèse mes mots) et les sempiternelles photos du propriétaire avec des stars venues dîner dans son resto.
Voilà pour le décor.

Le détail du goût est très simple: les sauces. Nous avons chacun choisi un plat de pâtes et avons été transporté par la douceur, la saveur, la légèreté de nos sauces respectives. Une sauce... tomates? me direz-vous? Oui, une simple sauce tomates mais réalisée avec des produits juste surnaturels. Peut-être de la tomate coeur de boeuf avec son goût inimitable? Nous ne saurons jamais.
Quoiqu’il en soit, nos assiettes saucées voire récurées, nous avons hésité à demander une nouvelle portion de pâtes, histoire de vérifier que ce que nous venions de goûter était bien réel.
Donc ça y est, j’ai enfin une bonne adresse de resto à l’étranger. Ouf!

La 2e pépite s’appelle Eataly.
Alors là, Le Bec et sa rue Le Bec a trouvé son maître. Imaginez une surface de 4500 m2 entièrement dédiés à la cuisine italienne. Un concept store où se marient épiceries en tous genres et restaurants.

Côté épicerie, étant une adepte des risottos, j’ai été subjuguée par leur étal de riz à risottos (6 sortes, avec des noms plus poétiques les uns que les autres). Le bar à mozzarella vaut lui aussi le détour, le bar à jambons... j’en passe et des meilleurs.
Quel pari réussi que de créer un tel endroit sur Broadway!

Les détails du goût sont ici légion bien que je n’ai évidemment pas pu tout goûter, mais je m’attarderai sur le mélange jambon San Daniele - verre de Chianti, le tout dégusté à l’heure du goûter. C’est en France en fait que j’ai fait une dégustation de jambons crus pour savoir enfin lequel était mon préféré et la réponse est sans appel: le San Daniele. Testez vous-même et vous comprendrez.

Chez Eataly, le San Daniele n’est pas suintant de gras, il est juste fondant à souhait avec son goût inimitable. Même le gras n’est pas gras, c’est dire... Le tout arrosé d’un verre de Chianti dégageant des arômes de banane et il n'en faut pas plus à mon bonheur.

Je pourrais également parler de la mozzarella et du sorbet banane chocolat, mais stop, j’en ai trop dit.  Faites un détour par cet antre italien et vous me remercierez j’en suis sûre de ne pas devoir déjeuner dans un des nombreux infâmes restaurants qui bordent Broadway.

Prix: on ouvre les yeux
Coordonnées: Ballato's 55 East Houston Street NY
Eataly 200 5th Avenue NY

mardi 26 juin 2012

Au bon beurre


Un ovni dans le paysage de la Croix-Rousse... Vous allez me dire «encore la Croix-Rousse», mais ce n’est pas de ma faute si c’est un quartier charmant et truffé de restos sympas!

Je ne suis pas une experte en couscous, distinguer le couscous marocain, du tunisien ou de l’algérien, très peu pour moi. Tout ce que je sais, c’est que j’adore le couscous et je ne vais pas m’en priver puisque mon prof de sport me répète régulièrement que c’est un plat diététiquement parfait, avec un apport équilibré en protéines, légumes et féculents.  Bon, mon prof est khabile donc je ne suis pas sûre de son objectivité...

Cela étant,  Au bon beurre fait partie des petits coups de coeur qu’on n’a pas forcément envie de partager. C’est un peu comme si on invitait tout le monde chez sa maman. Et pourtant je vous en parle parce qu’ils méritent vraiment qu’on leur rende une petite visite. Le cadre est assez improbable, à mi-chemin entre le bistrot broc tendance bobo (objets de récup vintage, plaques émaillées...) et la salle à manger de ma grand-mère. Voici pour poser le décor. 

Ensuite, il n’y a plus qu’à attendre que l’on vous serve d’un côté un plat énorme de semoule fine, fondante, goûteuse, qu’on dégusterait comme les miettes d’un gâteau, et de l’autre les légumes et la viande qui ont cuit et recuit et confèrent à ce couscous une texture et une saveur inimitable. 

Mon détail du goût? Sans conteste, la semoule!
Je prends une ligne supplémentaire pour vous parler du service... je vous l’ai dit, on s’y sent aussi bien que chez sa maman.

Prix: les yeux fermés
Coordonnées: 47 rue Belfort 69004 Lyon - 04 78 29 64 25

Les saveurs de Py

Bon, je ne suis pas très assidue en ce moment et pourtant je continue de tester des restos, de manière plus ou moins heureuse d'ailleurs... Je me rattrape donc avec une petite pépite!

Je n’aime pas appeler un resto et qu’on me dise «désolé, nous sommes complets».  Je devrais me réjouir du succès du resto en question, c’est vrai, mais cela me plonge dans une frustration qui me donne une envie frénésique de le tester. Un peu comme l’adage «fuis moi, je te suis, suis-moi, je te fuis»... Tous les adeptes de l’analyse du comportement humain le connaissent et l’ont certainement déjà testé à leur dépens. Bref, je m’égare, mais c’est ce qui m’est arrivé avec Les Saveurs de Py et oh miracle, un tant soit peu d’organisation et j’ai pu m’installer à cette fameuse table un vendredi midi.

Petit menu à 15€, rien à dire, enfin si justement, il y a trop à en dire! Mon détail du goût pourrait tout aussi bien porter sur l’entrée, le plat ou le dessert. Que faire? Au hasard, je choisis le dessert. Tout le monde connaît la tarte citron meringuée (mais je ne sais pas si vous connaissez la VRAIE tarte au citron meringuée du brunch Le Loir dans la Théière à Paris, un grand moment, mon chéri s’en souvient encore comme d’un moment émouvant... je vous en parlerai une autre fois), donc tout le monde connaît, a goûté la recette de la maman, de la copine, du neveu... mais qui a déjà testé la tarte au citron meringuée en verrine!?? 

Moi, chez Les Saveurs de Py! Une météorite culinaire, une mousse au citron ultra légère, une fine couche de biscuit et une meringue crémeuse à souhait. Vous vous concentrez pour planter votre cuillère verticalement dans la verrine et calculer votre remontée pour être sûr de prendre les trois couches en même temps. Vous dégustez, vous fermez les yeux et vous vous dites que les tartes au citron meringuée de vos «maman, copine, neveu...» vont avoir du mal à rivaliser.

Prix: les yeux fermés
Coordonnées: 8 rue Pailleron 69004 Lyon - 04 78 28 80 86